01/12/2012
Alfred de Vigny
Bonjour à vous, gens de l'internet mondial!
Je me disais, à force de re-twitter les blagues de Dedo et les citations du petit journal, de facebooker les photos de votre voiture et d'envoyer des pokes à votre patron, depuis combien de temps vous n'avez pas lu Vigny? Trop longtemps. Voilà. C'est cadeau. (après ça tu as le droit de te refaire les Contemplations d'Hugo dans le désordre ou de te remettre à Baudelaire. Ou a Eluard. Ou n'importe quel autre bouquin avec de la rime dedans. Histoire de te re-remplir un peu.)
Si ton coeur, gémissant du poids de notre vie,
Se traîne et se débat comme un aigle blessé,
Portant comme le mien, sur son aile asservie,
Tout un monde fatal, écrasant et glacé ;
S'il ne bat qu'en saignant par sa plaie immortelle,
S'il ne voit plus l'amour, son étoile fidèle,
Éclairer pour lui seul l'horizon effacé;
(...)
Pars courageusement, laisse toutes les villes ;
Ne ternis plus tes pieds aux poudres du chemin ;
Du haut de nos pensées vois les cités serviles
Comme les rocs fatals de l'esclavage humain.
Les grands bois et les champs sont de vastes asiles,
Libres comme la mer autour des sombres îles.
Marche à travers les champs une fleur à la main...
Alfred de Vigny
21:13 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Écrit par : Z | 02/12/2012
dis donc j'ai (re)trouvé une forêt encore plus magique que la tienne (si si) sans bulles dans les arbres et sans ma future maison (je lâche pas l'affaire) mais rudement belle pour se perdre où les parfums, les couleurs et les sons se répondent. (ça c'est pour le pont avec Baudelaire. On va être refait si on traverse, moi je dis.)
Écrit par : lamarie | 04/12/2012
Écrit par : Z | 04/12/2012
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